DPE F/G : que faire pour améliorer sa note ?

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Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est devenu la terreur de nombreux propriétaires. En effet, avec un mauvais DPE (E, F ou G), il va devenir impossible de louer un bien. De plus, cela fait baisser fortement le prix de vente d’un bien. Pour autant, si vous êtes concerné, pas de panique. Il est possible d’améliorer son DPE rapidement et sans se ruiner, en faisant quelques travaux. Isolation des murs, changements des fenêtres, chauffage ou encore VMC… Dans cet article, nous vous expliquons les cinq sujets prioritaires pour améliorer le DPE d’un logement de F ou G à D.

Qu’est-ce que le DPE ?

Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) évalue la consommation énergétique des logements. Depuis quelques années, il est devenu indispensable pour louer, acheter ou vendre un logement en France. L’objectif global, c’est de réduire les émissions de carbone liées au logement, afin de lutter contre le réchauffement climatique. Par ailleurs, cela permet aussi aux ménages de maîtriser leurs dépenses énergétiques, dans un contexte d’inflation.

Quelles sont les contraintes concernant les logements avec un mauvais DPE ?

Tout d’abord, les contraintes se multiplient concernant la location des passoires thermiques, ces logements avec un DPE F ou G.

  • Depuis août 2022, les loyers des logements classés F ou G au DPE ne peuvent plus être augmentés lors du renouvellement du bail ;
  • Depuis 2023, il n’est plus possible de mettre en location les logements qui consomment plus de 450 kWh/m² par an ;
  • De plus, à partir du 1ᵉʳ janvier 2025, la location des logements de classe G sera interdite, suivie de la classe F en 2028 et de la classe E en 2034. Cela va donc affecter plus de 3 millions de logements.

Enfin, pour vendre une passoire thermique, il va progressivement devenir obligatoire de faire un audit énergétique. Cet audit permet notamment de chiffrer les travaux nécessaires.

Pourquoi améliorer son DPE ?

Certes cela nécessite un investissement, mais les avantages sont nombreux. Un logement rénové, affichant un bon DPE, voit sa valeur augmenter et permet de réduire sa facture énergétique. De plus, c’est un geste positif pour la planète et les générations futures.

Passer d’un DPE F ou G à D permet de gagner en confort

Il est de plus en plus fréquent que des locataires se plaignent de murs glacés, de courants d’air ou d’humidité dans leur appartement. C’est la conséquence d’un appartement mal isolé. De manière générale, des locataires sont très peu attirés par une mauvaise étiquette DPE. En effet, une étiquette DPE avec une mention E ou F peut signifier un confort défaillant dans l’appartement. C’est pourquoi il est important de proposer une bonne étiquette DPE afin de rendre votre bien attractif et confortable.

L’amélioration du DPE permet de diminuer sa facture énergétique

Ensuite, chaque amélioration du DPE permet une réduction de la facture d’énergie. Cela concerne tout d’abord l’électricité. Ensuite, selon le mode de chauffage, vous économiserez sur le gaz, le fioul, le bois ou encore les granulés.

Améliorer son DPE : un impact pour la planète et les générations futures

En France, le secteur du logement représente 10 % des émissions de CO2. Le principal levier pour limiter ces émissions, c’est la rénovation énergétique des passoires thermiques, les logement les plus énergivores. Ainsi, en améliorant le DPE de votre logement, vous contribuez à la lutte contre le réchauffement climatique.

L'isolation intérieure par doublage sous ossature

Améliorer le DPE pour mieux vendre son logement

Un logement rénové a toujours plus de valeur sur le marché immobilier qu’une passoire thermique.

Une classification en classe A signifie une isolation thermique efficace et une bonne qualité de l’air. Ce sont des critères très prisés par les acheteurs. À l’inverse, un bien classé G se vend moins bien.

Comparé à un logement mieux classé au DPE, un bien avec une mauvaise étiquette, peut voir son prix diminuer de 10 à 20 %. Valoriser une passoire thermique lors d’une vente est difficile, les acheteurs risquent de proposer des offres bien en dessous de vos attentes.

Isoler les murs : le plus efficace pour améliorer son DPE

L’isolation thermique est cruciale pour améliorer l’efficacité énergétique d’un logement.

Si l’isolation par l’extérieur est la plus efficace, dans bien des cas, la seule solution possible est d’isoler les murs par l’intérieur. C’est notamment le cas pour les appartements, car pour toucher à l’extérieur, il faut le faire au niveau de tout l’immeuble.

Dans le cas d’une isolation par l’intérieur dans un appartement, afin d’éviter de perdre trop de surface, nous conseillons d’utiliser un isolant mince, inférieur à 4 cm d’épaisseur. Vu les prix de l’immobilier au m², cela vaut le coup d’investir dans des isolants fins, afin de perdre le moins de place.

Quoi qu’il en soit, ces travaux sont indispensables pour passer d’un DPE F ou G à un niveau plus correct (D ou au-dessus).

Quel budget pour les travaux d’isolation permettant d’améliorer son DPE ?

Tout d’abord, le prix dépend de plusieurs éléments. Notamment du système d’isolation et du matériau isolant choisi. Toutefois, il est possible de donner un ordre de grandeur global.

Pour une isolation par l’extérieur, comptez autour de 150 euros par m² de façade, tout compris. Ensuite, pour isoler les murs par l’intérieur, comptez autour de 100 euros par m² de mur intérieur, tout compris.

Un projet d’isolation par l’intérieur ? Estimez le budget en quelques clics.

Avoir des fenêtres double vitrage : indispensable pour un bon DPE

Ensuite, pour un DPE correct, vous devez avoir de bonnes fenêtres, bien isolées, avec du double vitrage. Au moment de choisir le modèle, vérifiez que le coefficient d’isolation est bon (Uw ≤ 1,3 W/m²). Pour cela, pas besoin d’être un expert, tous les fournisseurs de fenêtres ont ces infos.

Cela représente un budget important, car les fenêtres, cela coûte cher. Là encore, le prix varie selon le type de fenêtre (PVC, bois, aluminium…). Pour donner un ordre de grandeur très global, comptez autour de 1000 euros par fenêtre. Toutefois, là encore, vous réaliserez des économies d’énergie immédiatement.

Changer de mode de chauffage : un impact radical sur le DPE

En rénovant votre système de chauffage (air et eau), vous pouvez considérablement améliorer votre DPE. Selon l’Ademe, celui-ci représente 67 % de la consommation énergétique d’un logement. Selon votre mode de chauffage actuel (électrique, gaz, fioul, etc.), les solutions sont différentes.

Chauffage électrique : comment améliorer le DPE ?

Tout d’abord, si le logement dispose d’un chauffage électrique, vous devez vous défaire des vieux convecteurs électriques, les fameux « grilles pain ». La meilleure solution est d’opter pour des radiateurs à inertie pilotables. L’inertie, c’est pour gagner en performance. Le côté pilotable, c’est pour chauffer à la bonne température, au bon moment, et ne pas gaspiller. Ensuite, vous devez potentiellement changer votre chauffe-eau pour un modèle efficient et pilotable, avec une capacité correspondant à votre consommation, et pas plus.

Là-encore, cela nécessite un investissement, mais qui se rentabilise rapidement avec une baisse de la facture d’électricité. De plus, ces équipements sont simples à changer. Concernant le budget, l’ordre de grandeur est d’environ 500 euros par radiateur, tout compris.

Chauffage d’un appartement : que faire pour améliorer le DPE ?

Ensuite, si votre mode de chauffage actuel est autre que l’électricité, les solutions divergent selon le type de logement.

Dans le cas d’un appartement, les solutions sont plus limitées. Généralement, la seule option est de remplacer sa chaudière et son chauffe-eau par des équipements plus efficients et pilotables, qui consomment moins.

Chauffage d’une maison : comment améliorer le DPE ?

Ensuite, dans le cas d’une maison, les solutions sont plus variées. Globalement, le plus efficace pour sortir du DPE F ou G est de remplacer sa chaudière à gaz ou fioul par une pompe à chaleur. Autrement, si vous ne souhaitez pas changer de mode de chauffage, le mieux est de compléter votre installation avec un chauffe-eau solaire et d’installer une chaudière à condensation, plus efficiente.

Ensuite, concernant le budget, l’ordre de grandeur est d’environ 10 000 euros pour une pompe à chaleur.

Améliorer le système de VMC

Assurer un renouvellement d’air efficace est essentiel dans un logement. En effet, un système de ventilation de mauvaise qualité peut entraîner des pertes de chaleur allant jusqu’à 25 %. L’installation d’une ventilation mécanique contrôlée dans la salle de bains et la cuisine est donc indispensable pour réduire l’humidité.

Nous vous conseillons d’installer une ventilation mécanique hygrométrique (VMC) à doubles-flux. Celle-ci s’active automatiquement en fonction du taux d’humidité dans une pièce. Elle est d’ailleurs très efficace dans les pièces d’eau.

Enfin, sur ce poste, il est plus difficile de donner un ordre de grandeur du budget. En effet, les équipements en soi sont relativement peu coûteux. S’il s’agit de remplacer des équipements existants, le budget est minime. En revanche, s’il faut mettre en place une VMC, le budget est bien plus conséquent.

Isoler les combles : indispensable pour les maisons

Selon l’Ademe, dans les maisons, les toitures et les combles sont les premiers éléments de perte de chaleur, suivis des murs et des parois, des planchers et des portes-fenêtres.

C’est pourquoi il est important d’isoler les combles perdus. La méthode la plus fréquente est d’isoler par déroulé de laines minérales épaisses. Celles-ci ont une épaisseur d’environ 30/40 cm. La pose de ce type de laines de verre est parfaite pour des toits mansardés. D’ailleurs, au-delà des maisons, l’isolation des combles est importante pour les appartements situés sous les toits.

Par ailleurs, dans le cas des appartements situés en rez-de-chaussée, attention à l’isolation des planchers bas.

Faut-il réaliser un audit énergétique en plus du DPE ?

Tout d’abord, l’audit énergétique va plus loin que le DPE. En plus du DPE, l’audit définit les priorités et chiffre les travaux. En général, vous recevrez différents scénarios, de l’amélioration d’une classe énergétique (ex : de E à D) à une rénovation complète permettant de gagner plusieurs niveaux (ex : F à C). En moyenne, un audit coûte autour de 2000 euros.

Tout d’abord, si vous avez un logement avec un DPE F ou G, et que vous voulez absolument le rénover, il n’est pas indispensable de faire un audit énergétique. Le DPE suffit généralement pour lister les travaux à réaliser. Dans ce cas, vous pouvez directement faire appel à des entreprises de rénovation et demander des devis.

En revanche, si vous souhaitez vendre un bien avec un DPE F ou G, il est utile de faire réaliser un audit. Cela permet de chiffrer les travaux à réaliser pour l’acheteur, et donc de mieux vendre son bien. De même, en tant qu’acheteur, vous pouvez réaliser un audit pour estimer le budget nécessaire pour la rénovation, avant l’achat. Par ailleurs, l’audit est intéressant pour les copropriétés, car les enjeux sont plus élevés.

Peut-on utiliser l’aide MaPrimeRénov’ pour améliorer son DPE ?

En effet, il existe plusieurs aides financières pour la rénovation énergétique, et donc pour améliorer le DPE d’un logement. Ma Prime Rénov est la principale aide. Toutefois, le dispositif souffre de quelques freins.

Tout d’abord, elle est conditionnée au niveau de revenus du foyer. Ainsi, de nombreux propriétaires ne sont pas éligibles, ou quasiment pas, car ils sont au-dessus des seuils.

Ensuite, même avec de faibles revenus, le montant des aides est limité et ne couvre qu’une partie des travaux. D’autant que pour en bénéficier, il faut faire appel à un artisan labellisé RGE Qualibat. Or de nombreux artisans RGE augmentent les prix, pour compenser les surcoûts liés à la labellisation. Ainsi, le reste à charge pour le propriétaire est parfois similaire, avec ou sans MaPrimeRénov’.

Par conséquent, au moment de planifier votre projet, il vaut mieux ne pas trop compter sur MaPrimeRénov’.

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