Peinture intérieure : le guide ultime

Nuancier Tollens

La peinture est un revêtement décoratif vieux comme le monde (ou presque). Un revêtement relativement simple à produire et à appliquer. On peut quasiment l’appliquer partout : murs intérieurs, plafonds, façade, bois, métaux… Cependant, en fonction du support et du résultat souhaité, il convient de choix le bon produit. En effet, les possibilités sont nombreuses : peinture acrylique ou à l’huile, finition mate, velours ou satinée, etc. Alors comment choisir la bonne peinture pour son projet ? Puis comment choisir la couleur ? Et comment appliquer la peinture ? Enfin, combien cela coûte ? Notre entreprise de peinture répond à toutes ces questions dans le guide ultime sur la peinture intérieure.    

Comment choisir une peinture intérieure ?

Quels sont les composants de la peinture ?

Tout d’abord, pour poser les bases, il faut comprendre la composition de la peinture :

  • Solvant (45 à 60 % du total). Le solvant donne de la fluidité à la peinture.
  • Liant (25 à 30 %). Le liant ou « résine » permet de lier les composants entre eux. Il permet également d’adhérer au support et détermine la finition (mate, velours, satiné…).
  • Pigment (15 à 25 %). Les pigments donnent la coloration et l’opacité.
  • Charges (10 à 20 %). Les charges permettent d’ajouter certaines caractéristiques techniques à la peinture. 
  • Additifs (0 à 5 %). De même, les additifs modifient certaines propriétés de la peinture, ou en apportent de nouvelles (ex : peinture dépolluante).

Quels sont les principaux types de peinture ?

En fonction du solvant et de la résine, il existe trois grands types de peinture : acrylique, alkyde et glycéro. 

Tout d’abord, la peinture à l’eau, ou acrylique, est une peinture en phase aqueuse. C’est-à-dire que son solvant est de l’eau. Aujourd’hui, on utilise l’acrylique pour la plupart des travaux de peinture intérieure

Ensuite, la peinture alkyde est également une peinture en phase aqueuse. À la différence de l’acrylique, elle contient la même résine que la peinture à l’huile (ou glycéro). C’est une forme hybride qui se développe actuellement, car elle associe les côtés positifs de l’acrylique et de la glycéro. On l’utilise notamment pour des travaux de peinture dans des pièces humides, comme une salle de bain.

Enfin, la peinture à l’huile, ou glycéro. Son solvant est une huile fabriquée à partir de pétrole. On l’utilise uniquement pour certaines peintures décoratives ou lorsqu’une contrainte technique nécessite de « figer » le support. Dans tous les cas, c’est une peinture réservée aux professionnels et à manipuler avec précaution. En effet, ses émanations sont toxiques.

Un projet de peinture ? Estimez vos travaux en quelques clics.

Quelles sont les principales finitions de peinture intérieure ?

Il existe quatre grandes finitions de peinture. Du plus fragile et élégant au plus résistant et brillant, on retrouve ainsi : mat, velours, satin et laque.

Le choix de la finition est avant tout un choix esthétique. Toutefois, en fonction du support (mur, plafond, bois…) ou du type de pièce (humide ou sèche, passante ou pas…), il existe certaines règles de base. 

Tout d’abord, on utilise généralement de la peinture mate pour tous les plafonds des pièces sèches. Cela permet de ne pas avoir de reflets gênants au plafond. De même, on peut l’utiliser pour les murs des pièces sèches. L’inconvénient, c’est que la moindre égratignure ou tâche se voit. Par conséquent, ce n’est pas l’idéal pour les pièces passantes.   

Ensuite, à mi-chemin entre mat et satin, il y a la peinture velours ou mat velouté. C’est la meilleure finition pour les murs des pièces sèches et humides. En effet, cela allie l’aspect esthétique du mat et la résistante du satin.

Troisièmement, il y a la peinture satinée. C’est majoritairement la finition utilisée pour les pièces humides, même si le velours fait aussi bien l’affaire. 

Enfin, il y a la peinture laque. Sa composition est légèrement différente de la peinture traditionnelle. Elle est plus coûteuse et plus compliquée à appliquer. On la choisit pour son aspect esthétique, brillant et parfaitement lisse.

Quelles sont les principales marques de peinture intérieure ?

Il existe trois grands types de peinture, avec différentes marques.

Tout d’abord, on trouve les marques de peinture professionnelle destinées aux peintres professionnels. Elles sont généralement vendues dans des distributeurs spécialisés, comme Couleur de Tollens, La Palette, ou encore Peintures de Paris. Ces distributeurs ont des machines à teinter. Par conséquent, on achète la peinture non teintée et on la fait teinter sur place, dans la teinte de son choix. En fonction du volume d’achat, on bénéficie de prix plus ou moins avantageux. Parmi les principales marques en France, on retrouve Tollens, Zolpan, Seigneurie, Guittet, Unikalo, Théodore ou encore Sikkens. 

Ensuite, il y a les peintures destinées aux particuliers bricoleurs. On les retrouve principalement dans les grandes surfaces de bricolage type Leroy Merlin ou Castorama. De plus, on peut également les trouver sur internet. Elles ont la particularité d’être plus diluées, donc plus faciles à appliquer. De plus, on achète les pots déjà teintés. Parmi les principales marques, on retrouve des marques de distributeurs, comme Luxens (Leroy Merlin), ou des marques comme Ripolin, V33, Dulux Valentine… De plus, certaines marques professionnelles ont aussi des gammes pour les particuliers, comme Tollens ou Zolpan. 

Enfin, on trouve les marques de peinture intérieure haut-de-gamme, prisées par les décorateurs et architectes. Celles-ci sont significativement plus chères que les deux précédentes catégories. Ces marques proposent une palette de teintes limitée, et l’on achète ses pots déjà teintés. La plus connue est la marque anglaise Farrow & Ball. Ensuite, on retrouve Flamant, Ressources Peintures, Little Greene, ou encore Argile.

Peinture intérieure Farrow & Ball à Paris
Peinture intérieure dans un salon

Comment choisir une peinture saine et écologique ?

Tout d’abord, pour une peinture saine, qui protège la santé du peintre et des occupants, il y a quelques règles de base. En intérieur, on utilise uniquement des peintures acryliques ou alkydes, pas de glycéro. Ensuite, regardez les émissions de COV (Composés Organiques Volatils), car ce sont les éléments les plus nocifs. La première chose à faire est de regarder l’étiquette obligatoire sur le taux de COV et choisir une peinture notée A+.

Ensuite, pour aller plus loin sur l’aspect sanitaire, regardez en détail les émissions de COV. Les peintures les plus saines émettent moins de 1 g/L de COV. Par ailleurs, certaines peintures appliquent des normes plus strictes, par exemple la norme « jouets », qui indique que la peinture peut être léchée par un enfant sans risque majeur.

Enfin, pour aller plus loin sur l’aspect écologique, le mieux est de choisir une peinture biosourcée. Ces peintures n’utilisent pas (ou quasiment pas) de dérivés du pétrole. À la place, les fabricants utilisent des huiles issues de déchets végétaux ou d’algues. Ces peintures sont en plein essor, et désormais, elles tiennent bien la route sur le plan technique, pour tous types de chantiers d’intérieur.

Comment choisir sa couleur de peinture ?

Choisir une couleur de peinture est souvent l’objet de longs débats enflammés. Et bien souvent, on en revient au blanc. Pour oser mettre de la couleur, et une couleur qui vous plait, découvrez nos conseils. 

Quel est l’impact de la couleur sur la perspective ?

Tout d’abord, la couleur permet de modifier le volume d’une pièce, en tout cas visuellement. Selon que l’on applique des couleurs sur un ou plusieurs murs, sur le plafond ou pas, ou encore sur les soubassements, l’effet d’optique n’est pas le même. Une pièce peut ainsi apparaître plus ou moins grande, le plafond plus ou moins bas, etc. Par exemple, peindre murs et plafonds de la même couleur a tendance à donner un aspect cocon, cosy, mais moins spacieux, à une pièce. Découvrez en images tous les effets possibles. 

Quelle est la signification de chaque couleur ?

La couleur, ce n’est pas uniquement une affaire de décoration. En effet, la couleur de peinture d’une pièce va avoir un impact sur notre état d’esprit et nos sens. Pour simplifier, voici l’impact et la signification des couleurs en peinture :

  • Bleu : créativité, harmonie ;
  • Vert : relaxation, renouveau ;
  • Rouge : stimulation des sens (désir, appétit…) ;
  • Jaune : enthousiasme, concentration ;
  • Violet : calme, mysticisme ;
  • Brun : nature, aspect chaleureux ;
  • Noir : raffinement, modernité ;
  • Orange : audace, accueil.
Peinture intérieure dans une chambre

Quelle couleur préférer pièce par pièce ?

Pour bien choisir la couleur dans une pièce, il y a plusieurs éléments à considérer. Les plus importants sont l’utilisation de la pièce (travail, repos, réception…), la luminosité, et évidemment ses goûts personnels (couleurs, déco, etc.). 

Néanmoins, il est toutefois possible de donner quelques indications générales. Par exemple :

  • Chambre : bleu et vert foncé sont les grands classiques, et le rouge pour les plus audacieux.
  • Bureau / espace de travail : pour éviter d’avoir un espace déprimant, il est recommandé d’ajouter de la couleur, que ce soit des couleurs qui motivent et permettent de se concentrer (jaune, orange) ou des couleurs plus classes (noir, bleu foncé).
  • Salon : le salon est généralement la pièce dans laquelle on passe le plus de temps dans un logement, et où l’on a le plus besoin de luminosité. Par conséquent, la valeur sûre, c’est de mettre du blanc, éventuellement avec une pointe de couleur, et ensuite d’ajouter de la couleur par d’autres moyens (mobilier, déco…).  

Comment appliquer de la peinture en intérieur ?

Quel est le kit peinture nécessaire ?

Un chantier de peinture réussi, c’est un bon peintre, de la bonne peinture, et le bon matériel. Ainsi, le kit de peinture de base du peintre devra comprendre trois grands éléments.

Tout d’abord, les éléments pour protéger le chantier et se protéger. Le plus important, ce sont les bâches (idéalement autoadhésives) que l’on colle au sol. Ensuite, il y a le scotch de masquage, l’escabeau, et les éléments de protection individuelle (ne pas oublier les gants). 

Ensuite, il y a la peinture. De plus, en fonction du support et du niveau de finition attendu, on peut également appliquer différents produits avant la peinture :

  • Sous-couche (couche d’impression) pour que la peinture accroche mieux
  • Enduit de rebouchage (pour reboucher les trous et autres fissures)
  • Enduit de lissage (pour que le support soit parfaitement lisse)

Enfin, il y a l’équipement. Là encore, cela dépend du type de chantier, mais les éléments les plus fréquents sont :

  • Rouleau (pour les grandes surfaces), avec ou sans perche
  • Pinceau (pour les fenêtres, plinthes, finitions…)
  • Camion (pour déposer la peinture et tremper son rouleau dedans)
  • Couteau (pour appliquer l’enduit)
  • Ponceuse (électrique pour les grandes surfaces, ou manuelle)
  • Pistolet à peinture (recommandé principalement pour les chantiers de neuf)

Quelles sont les étapes à respecter ?

Globalement, il y a trois grandes étapes pour des travaux de peinture intérieure.

Tout d’abord, la protection et mise en place du chantier. Cette étape n’est pas à négliger, car le risque est de mettre de la peinture sur son sol, ses boiseries ou ses meubles. Dans certains cas, c’est rattrapable, mais cela prend du temps. Pour commencer, on vide la pièce et l’on regroupe les gros meubles au centre de la pièce. Ensuite, on bâche le sol et les meubles. Enfin, on termine avec le scotch de masquage sur les portes, fenêtres et autres boiseries. 

Dans un second temps, on passe à la préparation du support. Là, tout dépend de l’état du support et du niveau de finition attendu. Si le support est en mauvais état, voici les grandes étapes à suivre :

  • Grattage et ouverture des fissures
  • Rebouchage à l’enduit
  • Ponçage léger
  • Enduit de lissage 
  • Ponçage

Lorsqu’il y a un risque que les fissures ou que de l’humidité réapparaissent (par exemple, un vieil immeuble qui bouge). Alors, il vaut mieux utiliser une toile de verre. Le résultat sera plus durable.

Enfin, on passe au plus facile, l’application de la peinture. Pour une finition parfaite, on suit les étapes suivantes, en respectant bien les temps de séchage :

  • Couche d’impression
  • Première couche de peinture
  • Deuxième couche de peinture

Combien de temps cela prend-il, en comptant les temps de séchage ?

Pour vous donner un ordre de grandeur, repeindre une pièce prend entre ½ journée et quatre jours de travail, en respectant les temps de séchage. L’écart principalement de l’état des murs et du plafond. 

Pour décomposer par étape, voici un ordre de grandeur des durées pour peindre une pièce standard de 10 m² :

  • Débarrassage de la pièce : 1 à 2 heures ;
  • Protéger : environ 1 heure ;
  • Préparation des surfaces à peindre : de zéro (si le support est prêt à peindre) jusqu’à 2 jours s’il faut plusieurs couches d’enduit ;
  • Application de la sous-couche et peinture : 1 à 2 heures par couche ;
  • Temps de séchage : 2 à 8 heures entre chaque couche ;
  • Nettoyage et rangement : moins d’une heure.

Combien coûte la peinture intérieure ? 

Comment calculer la surface à peindre en m² ?

Pour savoir de combien de litres de peinture vous avez besoin, il faut d’abord estimer la surface à peindre en m². 

Tout d’abord, pour le plafond, c’est simple, c’est la même surface que la surface au sol. 

Ensuite, pour les murs, il y a un petit à faire, qui nécessite de connaître la hauteur sous plafond. En France, la hauteur sous plafond standard est de 2,5 m. Ensuite, additionnez la largeur des murs à peindre et multipliez ce chiffre par la hauteur sous plafond. 

Par exemple, pour peindre les 4 murs d’une pièce rectangulaire de 4 m par 3 m, soit 12 m², avec une hauteur standard (2,5 m), voici le calcul. La surface à peindre totale est donc de 37 m². Ensuite, pour affiner, on peut enlever la surface des portes, des fenêtres, des meubles de cuisine, etc. Toutefois, il faut également se garder une marge d’erreur.

Largeur de la pièceLongueur de la pièceHauteur sous plafondSurface à peindre : plafondSurface à peindre : murs
FormuleXYHX×Y(X+Y)×2×H
Exemple3 m4 m2,5 m3×4=12 m²(3+4)×2×2,5=25 m²
Comment calculer la surface à peindre

Par ailleurs, sachez qu’il existe une méthode approximative, plus simple et rapide, utilisée par certains peintres. Pour la surface de murs, vous multipliez la surface au sol par 2. Pour une première approximation, cela peut suffire. 

Comment calculer la quantité de peinture nécessaire ? 

Ensuite, pour estimer le nombre de litres de peinture nécessaire, il faut connaître le rendement en m² par litre de la peinture (indiqué sur la fiche technique) et le nombre de couches. 

En moyenne, le rendement moyen est de 10 m² par litre. De plus, on applique généralement deux couches de peinture

Ainsi, pour reprendre notre exemple d’une pièce avec 37 m² à peindre, on aurait besoin de 7,4 litres de peinture pour appliquer deux couches. Le calcul serait le suivant :

Surface à peindreRendement de la peintureNombre de couchesLitres de peinture
FormuleSRC(S/R)*C
Exemple37 m²10 m²/L237/10 × 2=7,4 L
Comment calculer la quantité de peinture nécessaire

Attention, ce calcul ne prend pas en compte le conditionnement disponible. Par exemple, si vous avez besoin de 7,4 litres de peinture, vous devrez probablement acheter un pot de 10 litres. 

Quel est le prix des travaux de peinture intérieure (en DIY) ?

Si vous faites les travaux vous-mêmes, additionnez le prix du matériel (si c’est la première fois) et le prix de la peinture.

Concernant le matériel, pour un kit de peintre de base (rouleau, pinceau, camion, protection…), on peut s’en sortir pour moins de 50 euros. Évidemment, à ce prix-là, c’est un matériel premier prix qui n’est pas destiné à un usage professionnel. 

Ensuite, la majeure partie du budget, ce sera la peinture et éventuellement l’enduit si besoin. Globalement, pour une peinture destinée aux bricoleurs, que vous achetez en grande surface de bricolage, comptez de 5 à 10 euros par litre

Sachant qu’avec un litre, on peut faire environ 5 m² (avec deux couches), cela fait de 1 à 2 euros par m² à peindre. Encore une fois, ce prix ne prend pas en compte le conditionnement.  

Au global, pour reprendre l’exemple de notre pièce de 12 m², comptez de 50 à 100 euros pour la peinture, pour un pot de 10 litres. De plus, comptez 50 euros de matériel, soit un total de 100 à 150 euros. 

Quel est le prix des travaux de peinture intérieure avec un professionnel ?

Le prix des travaux de peinture dépend principalement du travail de préparation nécessaire et du niveau de finition attendu. 

Globalement, voici les prix pour la peinture intérieure de murs et plafonds par un professionnel. Au-delà du prix au m², il faut éventuellement compter des frais de protection et mise en place. 

État du supportPréparationApplicationPrix / m² (HT)
NeufAucuneImpression + 2 couches (application à l’Airless)10 à 15 €
BonPonçage légerImpression + 2 couches15 à 20 €
MoyenRebouchage local (enduit et ponçage)Impression + 2 couches25 à 30 €
DégradéRatissage (enduit général et ponçage)Impression + 2 couches35 à 40 €
Prix des travaux de peinture

Pour terminer, pour reprendre l’exemple de la pièce de 12 m², si les supports sont en bon état, le budget serait autour de 740 euros (pour les 37 m²) et 50 euros pour la protection de mise en place. Si l’on ajoute une TVA à 10 % (taux réduit pour les travaux de peinture), le budget serait autour de 800 euros. À comparer aux 150 euros si l’on fait les travaux soi-même. 

Peinture intérieure dans une cuisine

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