L’avantage du parquet par rapport à d’autres revêtements de sol, c’est que ça se rénove. Rénovation de parquet ancien, ponçage, vitrification de parquet… Comment faire et combien cela coûte ? Globalement, si vous faites appel à une entreprise de rénovation, cela vous coûtera le double que si vous le faites vous-même. Pour 15 m² de parquet, comptez autour de 800 euros avec des pros et 400 euros si vous faites les travaux vous-mêmes. Pour en savoir plus, notre entreprise de peinture vous transmet son guide sur la rénovation de parquet.
Sommaire
- 1 Rénovation de parquet : par où commencer ?
- 2 Peut-on rénover tous les parquets ?
- 3 Combien de fois peut-on poncer un parquet ?
- 4 Quel est le matériel nécessaire pour effectuer ces travaux ?
- 5 Comment rénover un parquet ?
- 6 Mise en teinte du parquet
- 7 Fondur : à quoi ça sert ?
- 8 Vitrification : on protège et l’on fait briller
- 9 Combien coûte une rénovation de parquet ?
Rénovation de parquet : par où commencer ?
Dans ces travaux de rénovation, il faut tout d’abord commencer par un ponçage de parquet, appelé également décapage. Avant tout, définissons ensemble cette notion. Le décapage permet de retirer la première couche de vernis et de bois. Si vous poncez votre parquet vous-même, vous verrez qu’il vous paraîtra poreux. Ne vous inquiétez pas, c’est normal, c’est que vous avez retiré la couche de vernis ou de colle. Cette étape permet d’uniformiser et de retirer les éventuelles rayures et autres défauts. Une fois ces travaux réalisés, on vitrifie le parquet pour le protéger et lui donner la finition esthétique que l’on veut. En moyenne, on retire un millimètre à chaque décapage. Ainsi, avant de vous lancer, il faut vous assurer que votre parquet peut supporter ces travaux de rénovation. Tous les parquets ne le peuvent pas. Mais ne vous inquiétez pas, il est possible de faire une rénovation de parquet ancien sans le poncer au préalable. En effet, il est possible d’appliquer un vitrificateur spécial.
Peut-on rénover tous les parquets ?
Seuls les parquets en bois massif et contrecollé peuvent être poncés et rénovés. Dans le cas d’un parquet contrecollé, avant de vous lancer, il faut vous assurer que votre parquet massif ou contrecollé possède une couche d’usure suffisante. La couche d’usure est la couche supérieure du parquet, autrement dit, c’est la couche visible. Plus cette couche sera épaisse, plus le parquet pourra être frotté. Lorsque la couche d’usure a disparu, le parquet ne peut plus être frotté.
Pour ce qui est des parquets stratifiés, ils ne peuvent être ni poncés ni vitrifiés. En effet, ils ne sont pas composés de bois ! En revanche, il existe certains produits qui permettent de modifier la teinte et la finition (mate, satiné…) d’un parquet stratifié.
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Combien de fois peut-on poncer un parquet ?
La couche d’usure d’un parquet massif neuf est généralement comprise de 6 à 9 millimètres. À raison d’un millimètre par ponçage, on peut donc décaper un parquet massif de 5 à 8 fois.
En revanche, le contrecollé ne peut pas en supporter autant, car la couche d’usure est beaucoup plus fine. Le contrecoller est généralement composé de trois couches de bois. La première, dite parement, est habituellement d’essence noble, et c’est la couche d’usure. Ensuite, la couche centrale, appelée âme centrale, est composée d’essence de bois banale. Enfin, on trouve la couche de contre parement, en bois résineux. La couche d’usure d’un parquet contrecollé neuf varie de 2 à 6 millimètres d’épaisseur. Par conséquent, vous pouvez le poncer de 1 à 5 fois.
Pour un entretien régulier, nous vous recommandons de rénover votre parquet en moyenne tous les 10 ans. À ce rythme-là, si vous achetez un parquet massif neuf, cela signifie qu’il durera toute votre vie.
Quel est le matériel nécessaire pour effectuer ces travaux ?
À présent, il vous faut préparer le matériel dont vous aurez besoin :
- Ponceuse à parquet (que vous pouvez louer dans un magasin spécialisé)
- Ponceuse triangulaire
- Bordureuse
- Papier abrasif
- Aspirateur
- Serpillère
Protégez-vous ! Vous avez besoin de :
- Gants
- Lunettes de protection
- Masque anti-poussière
Comment rénover un parquet ?
Faites de la place autour du parquet
Maintenant que vous êtes parés, préparez la pièce. Videz-la de tous ses meubles, fermez les portes et ouvrez les fenêtres pour faciliter l’évacuation des nombreuses poussières que les travaux vont engendrer. Si certaines lames de bois sont trop abimées, remplacez-les. Si votre parquet a quelques fissures, rebouchez-les avec de la pâte à bois et une spatule et laissez-la durcir. Enfoncez les éventuels clous qui peuvent dépasser avec un marteau pour ne pas abimer la ponceuse. Enfin, passez l’aspirateur.
Poncez dans le bon sens
Afin de ne pas endommager votre parquet, vous devez le frotter dans le sens du bois. Sur un parquet à l’anglaise (lames parallèles) frottez donc en longueur. Si vous avez un parquet en point de Hongrie ou à chevrons, suivez les lames en diagonale dans le sens du bois. Enfin, pour un parquet en mosaïque (panneaux carrés) poncez dans le sens de la lumière. Si votre parquet est ciré, utilisez un décireur avant de vous lancer dans sa rénovation. Pour en savoir plus, découvrez notre article sur comment choisir un parquet.
Faut-il réaliser ce travail en deux ou trois passes ?
Le choix du grain du papier abrasif utilisé sur la ponceuse va dépendre de l’état de votre sol et de sa finition. Si votre parquet est brut, il ne nécessitera que deux passages avec des grains légers (80 à 100 puis 120). Si votre parquet a déjà une finition (vitrificateur, huile, cire, peinture), on préfèrera deux (si le sol est en très bon état) à trois passages.
Commencez le premier passage avec un papier à gros grains (40 à 60, voire 30 si le sol est en très mauvais état), qui va permettre de supprimer la couche de finition et d’effacer toutes les aspérités du sol. Les passages suivants consistent à unifier et à préparer le parquet à recevoir sa nouvelle finition. La seconde passe se fera avec un papier à grains fins (80 à 100), et la dernière avec un grain très fin (120). Pensez à passer l’aspirateur entre chaque passage pour faire disparaitre la poussière.
Les grandes étapes de ce chantier
Maintenant que tout est prêt, il faut se lancer. N’ayez pas peur, c’est la machine qui fait tout le travail. Commencez par une petite zone test dans un coin de la pièce. Si tout se passe bien, vous pouvez continuer en vous concentrant sur le centre de la pièce. Les bordures et les coins seront faits plus minutieusement plus tard. Si le ponçage devient moins efficace, remplacez le papier abrasif par un neuf. Ne laissez jamais fonctionner la ponceuse sur place, cela attaquera le parquet et vous l’abimerez plutôt que de l’embellir.
Pour un travail de plus grande précision, munissez-vous à présent d’une bordureuse. Elle vous servira à vous approcher au maximum des plinthes sans les abimer. Passez-la de la même manière que la première ponceuse, avec le même grain. Pour les derniers endroits délicats comme les coins des pièces ou encore les contours de tuyaux, la ponceuse triangulaire est la plus adaptée. Elle est plus petite et plus maniable et permet donc d’effectuer un vrai travail de fourmi. Cette ponceuse-ci est à manier avec de petits mouvements circulaires. Avant d’éteindre la ponceuse, soulevez-la légèrement pour qu’elle n’abime pas le parquet. Repassez l’aspirateur et la serpillère pour capter toutes les dernières poussières.
Mise en teinte du parquet
Cette étape n’est pas obligatoire, mais vous pouvez profiter de la rénovation pour peindre votre parquet. C’est une bonne solution si vous n’aimez pas la couleur du bois. Blanc, gris, rouge, clair, foncé… Découvrez nos conseils sur quelle couleur pour un parquet. En revanche, n’appliquez jamais de teinte sur un parquet qui possède déjà une finition.
La liste de courses
Vous aurez besoin de :
- Ruban de masquage
- Bac à peinture ou autre récipient
- Pinceau plat
- Spalter
- Rouleau et une perche
- Chiffons en coton
- Gants
Les grandes étapes de la mise en teinte
Posez le ruban de masquage le long des plinthes pour ne pas les teinter. Remuez le pot de teinte pour bien répartir les pigments et versez-le dans le bac à peinture. Appliquez la teinte en couche fine avec l’instrument de votre choix (pinceau, spalter, rouleau à poils ras), toujours dans le sens du bois pour qu’elle pénètre mieux. Essuyer régulièrement le surplus avec un chiffon en coton en faisant des mouvements circulaires. Laissez sécher la teinte selon la durée indiquée, puis passez une seconde couche en répétant les mêmes étapes. Laissez sécher.
Ne poncez jamais les couches de teinte que vous risquerez d’abimer, mais plutôt la première couche de finition.
Fondur : à quoi ça sert ?
Le fondur sert à durcir les fibres du bois en le rendant moins poreux et en l’imperméabilisant. Il est utilisé sur des bois classiques comme le pin ou le chêne. Toutefois, il sera inutile sur un bois exotique qui est plus gras. Préférez dans ce cas une sous-couche avant l’application du vitrificateur. Encore une fois, il en existe pour tous les goûts : au fini mat, satin, brillant… Commencez par dégager les angles avec un pinceau, puis finissez au spalter toujours dans le sens du bois. Laissez sécher et passez une seconde couche en suivant les instructions.
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Vitrification : on protège et l’on fait briller
La vitrification est la finition la plus durable pour un parquet. Nous avons donc choisi de vous détailler l’application de cette finition. Si votre parquet a déjà été traité à l’huile, vous ne pourrez pas le vitrifier. Elle est maintenant profondément dans le bois et provoquerait un décollement du vitrificateur. Continuez alors avec la finition huilée.
Par ailleurs, préférez un vitrificateur à base d’eau qui sera plus respectueux de l’environnement et de votre santé.
Le matériel
Vous aurez besoin de :
- Gants
- Masque
- Spalter
- Rouleau et perche
- Ponceuse
Nos astuces
Commencez évidemment par le fond de la pièce pour pouvoir en sortir sans marcher sur votre magnifique parquet. Travaillez dans une pièce où la température est comprise de 15 à 20 °C afin que le vitrificateur sèche plus vite. Ouvrez toujours la fenêtre en raison des fortes odeurs.
Les grandes étapes de la vitrification et les temps de séchage
Avec toutes les étapes précédentes que vous venez d’accomplir, vous savez ce qu’il vous reste à faire. Passez une première couche de vitrificateur avec un spalter ou un rouleau à poils ras, toujours dans le sens du bois. Laissez sécher pendant 12 à 24 heures (n’attendez jamais plus de 48 heures). Poncez ensuite légèrement cette première couche avec un papier à grain très fin (120 ou supérieur), et assurez-vous que ce soit régulier pour que le parquet soit le plus uniforme possible. Passez l’aspirateur et la serpillère pour retirer toutes les poussières avant de passer la seconde couche.
Après cette dernière couche, patientez au moins 48 heures avant de pouvoir circuler dans la pièce et de réinstaller vos meubles. Ne faites surtout pas glisser vos meubles sur le sol pour ne pas abimer tout votre travail. Si certains meubles sont trop lourds pour être portés, placez des patins sous ceux-ci. Patientez une dizaine de jours pour remettre en place vos tapis.
Maintenant que votre parquet parfaitement vitrifié, vous n’avez plus rien à faire. Pour le nettoyer, utilisez simplement un tissu en microfibre humide, et jamais de produits ménagers trop agressifs.
Si vous voulez en faire le minimum, il existe des vitrificateurs qui ne nécessitent pas d’avoir poncé son parquet au préalable. Ces produits sont disponibles en magasins de bricolage.
Les autres finitions possibles (huile, cire)
Comme vous avez pu le comprendre, il existe d’autres finitions, comme l’huile et la cire. L’huile va nourrir le bois de votre parquet en profondeur et l’imperméabiliser. Elle va apporter un aspect très chaleureux et authentique au parquet. La cire, moins populaire, va également protéger votre sol en le faisant briller et en lui donnant une agréable odeur d’ancien.
Néanmoins, il faut idéalement cirer votre parquet une fois par semaine. Eh oui, c’est un investissement. La vitrification apparait donc comme la meilleure des solutions car elle est la plus efficace et la plus rapide.
Combien coûte une rénovation de parquet ?
Vous souhaitez rénover votre parquet et hésitez entre le faire vous-même ou faire appel à une entreprise de rénovation ? Voici un comparatif du coût de revient dans les deux cas. Pour cela, prenons l’exemple d’une vitrification de parquet massif dans une pièce de 15 m².
Budget pour rénover 15 m² de parquet : 360 €
Si vous souhaitez vous débrouiller tout seul, voici votre liste de courses :
- Ponceuse : 40 €/jour en location
- Bordureuse : 20 €/jour en location
- Ponceuse triangulaire : 15 €/jour en location
- Papier abrasif : 50 €
- Gants, lunettes et masque : 10 €
- Ruban et bac à peinture : 5 €
- Pinceau plat : 5 €
- Spalter : 10 €
- Rouleau et perche : 20 €
- Teinte : 45 €
- Fondur : 70 €
- Vitrificateur : 70 €
Faire appel à une entreprise pour rénover 20 m² de parquet : 800 €
Si vous faites appel à des artisans professionnels pour rénover un parquet, il y aura généralement un forfait de base. Chez Monsieur Peinture, le forfait de base, jusqu’à 20 m², s’élève à 836 euros TTC. Ensuite, ce prix peut varier selon l’état et le type de parquet, ainsi que sur les contraintes d’accès au chantier. Pour en savoir plus, consultez notre grille de prix ponçage vitrification de parquet, ainsi que notre grille de prix pose de parquet.
Un projet de ponçage/vitrification de parquet ? Estimez le budget en quelques clics.